[One-Shot] Je ne suis pas né un jour bleu

Pour Fey♥ C'est mon dernier écrit car j'en ai marre de passer trop de temps dessus pour un faible résultat, l'écriture c'est pas pour moi. Puis je suis saoulée des TVXQ la faute aux 2pm *.*v.

Je préviens avant que c'est un style vulgaire et que c'était pour le contexte, je parle pas comme ça tout le temps x) et il n'y a pas de shounen ai ou autres trucs (voilà personne ne va lire, tant pis =X ).

Le titre de mon OS est inspiré du livre "Je suis né un jour bleu" de Daniel Tammet, mon mentor, mon idole, my looooove! Bref mais le sens dans mon titre n'a rien à voir avec le sien.

Bonne lecture







- Je vais me barrer d'ici, vous me gâchez la vie!

J'en ai marre... J'ouvre la porte:

- Et y en a qui aimeraient la réussir, alors gueulez moins fort!

Pourquoi je perds mon temps? C'est à peine s'ils m'ont entendu.
J'abandonne, de toute façon c'est trop tard pour apprendre cette p*tain de leçon de physique.


13/10/1999

Ces lignes sont les premières que j'écris de mon... Bon sang je déteste ce nom, c'est si... fillette, déjà que j'en ai l'apparence... Dois-je vraiment écrire? Je pense que oui, car si je ne fais rien à la seconde qui suit je sens une angoisse monter de nouveau. Donc je disais, j'écris mon... Journal intime. Comme ça sonne féminin, je déteste ce nom, oui je l'ai déjà dit, je vais l'appeler mon échappatoire... Non, non plus, ça fait personne en détresse. Bon je vais tout simplement l'appeler mon cahier de brouillon. Ca, ca sonne très vrai, j'y écrirai tout ce qui a toujours été brouillon dans ma vie. J'ai décidé d'écrire hier soir au moment du dîner, lorsque je subissais une énième dispute de mes parents ; champ de vision : ma fourchette au centre pleine de purée faite maison qui sentait bon la vraie purée, entourée de deux êtres l'un en face de l'autre rythmant la scène de "dégage traînée" et de "casse-toi pauvre con". Moi je restai silencieux devant ma purée qui subitement n'offrait plus aucun stimulus réponse à mon cerveau. Le plus triste dans tout ça était que je ne comprenais pas pourquoi je n'avais plus envie de cette purée. Je suis juste encore trop jeune... C'est triste. Bref, face à tant d'agitation le seul moyen de souffler est toujours la première distraction qui me tombe sous la main ; la télévision allumée, une émission de jeu télévisé débile où le présentateur demande sans arrêt le nom du candidat ainsi que toute sa vie dont il se fout complètement, "quel joli prénom que vous avez là... et vous êtes enceinte de combien de mois? Comme c'est magnifique..." "J'aurais jamais du t'épouser..." "La tension est palpable les amis, tout ne se joue qu'à...." " T'es vraiment qu'un raté, dire que j'aurais pu..." "Félicitations vous n'avez rien gagné... " Mon dieu je craque en maudissant mes nerfs d'être aussi fragiles. En gueulant un bon coup, je n'y récoltai qu'un "t'occupe pas de ça!".
Je suis si triste. Quand j'entends et lis triste ça me fait penser à crispe. Voilà tu ne penseras plus qu'à ce mot aussi maintenant. Ah j'ai oublié de préciser, j'ai volontairement décidé de jouer le schizo car moi, voir un psy? Jamais! Ca fait encore plus fillette. Et de toute façon mes parents trouveraient absurde que leur fils ait besoin d'un psy, leur fils va très bien, il est jeune, beau, tout ce qu'il veut et a de bonnes notes quand il veut... Tout va bien.
Connards.
Comme ça peut être cruel un ado parfois. C'est pas de ma faute.


On me prend toujours pour le mec parfait au collège, ce qui veut dire que je ne me sens pas spécialement parfait. J'ai le malheur d'avoir une personnalité complexe, encore une fois c'est pas de ma faute, quand on a des parents qui ont oublié le mode d'emploi pour éduquer leur enfant, on se livre à nous-même, et donc on pense comme on peut, et dans mon cas, je suis l'élève à plusieurs facettes. Mais j'ai le bonheur d'être beau. Les collégiens sont cons, ils sont toujours attirés par les beaux. Alors j'ai jamais de problèmes à l'école, tout le monde m'aime.

- Tiens Jaejoong tu jongles!

Quel con ce Junsu. Un de plus, il m'énerve mais je l'adore, la vie est toujours belle quand je le regarde rire pour rien, je m'arrange toujours pour dire des conneries afin de l'entendre rire de vive voix. Quand il parle il m'ensoleille la vie, si quelqu'un le touche je le tue. Mais je ne sais pourquoi, je n'arrive pas à être proche de lui. Il est tellement pur et innocent, les gens pensent qu'il est trop naïf, pourtant il est seul à se moquer des critiques des autres, tout le monde le trouve con comme moi, mais je suis le seul à voir qu'il n'est pas le niais de service, il est fort, combattant, il exprime sa vraie personnalité sans gêne. Tout le contraire de moi quoi (je crois que je viens de comprendre pourquoi je me refuse d'être son ami, écrire c'est vraiment une thérapie, je vais continuer). Tous ceux qui deviennent mes amis deviennent moi, et comme il est amoureux de moi, c'est un vrai pot de colle.

- Dégage le zigoto!
- Hahahahahahaha zigoto t'en as d'autres comme ça? Dis Jaejongle on se fait un foot après les cours?
- Mais t'es saoulant avec ton foot! Je t'ai dit de dégager j'ai cours là.


Ah ce Junsu, j'espère qu'il sera dans le même lycée que moi l'année prochaine.



13/10/2002

Bon sang je viens de me relire, ce que j'étais con aussi au collège. Enfin le sujet n'est pas là, si je récris depuis tout ce temps c'est parce que rien ne va plus, personne ne me comprend ni ne m'aime, la vie est injuste...
Haha tu m'as cru. J'ai un vrai problème. Mes parents sont devenus pauvres, à une période de ma vie où les jeunes ont besoin de ressembler encore plus aux autres, je n'ai plus un rond. A la rentrée je n'ai pas pu m'afficher avec le sac eastpack, et j'ai eu la honte de ma vie en demandant combien coûtait un ticket de bus (1€70), j'ai passé mes vacances d'été devant mon ordi sur youtube, j'ai oublié le goût du homard et la mer je ne la vois qu'à la télé dans les reportages qui font saliver sur les riches.
Ma vie est misérable et j'adore ça. J'aime qu'il y ait autant de problèmes, ça met mes parents dans des états pas possibles, je les vois se disputer pour tout sauf sur eux-mêmes, ce que ça fait du bien. On a du déménager en banlieue parisienne, dans un appartement miteux, la zone sent les poubelles, la porte d'entrée est tagée de "fuck les shmitt" et mes voisins d'à côté, du dessus, d'en dessous, d'en face sont tous immigrés. Dans le voisinage, je suis le petit Jaejoong modèle, pour ça rien n'a changé, mais quand on est pauvres, je trouve que c'est un avantage. Entre modèle et parfait, il y a une grande nuance. Être modèle signifie donner l'exemple, les gens des quartiers semblent penser comme ça. Être parfait fait idolatrer et quand une faille s'immisce, on tombe très bas, on n'est plus rien du jour au lendemain, je suis devenu ça dans cette autre ville, la faille était la ruine de mon père. Je ne sais pas comment ils l'ont su, les commères sûrement, comme d'habitude, mais depuis ce jour, je n'existais plus, je me sentais transparent et comme une boule au ventre apparaissait, exactement comme quand j'entendais mes parents se crier dessus sans remarquer que j'étais en face d'eux. Toutes mes habitudes ont changé et je me sentais encore plus perdu que je ne l'étais. Non seulement je n'étais pas moi-même, mais à cet instant j'étais comme mort. Passé le brevet, une fête était organisée dans le yacht d'un friqué qui me faisait de la lèche, je n'ai jamais été au courant, quand Junsu me l'avait annoncé un jour où je le chopais en train de dribbler dans le coin de sa villa, j'ai eu une envie de meurtre... Junsu restait planté là, je suis pauvre mais il est le seul à ne pas me regarder de haut. Il m'invita à passer l'après-midi chez lui et je lui dis d'aller se faire foutre. Comment ai-je pu être délaissé? Moi Jaejoong le roi de la fête, il n'y avait que ces choses qui me faisaient exister, je gâchais mes devoirs scolaires pour les organiser. Je n'étais pas moi mais qu'importait, l'attention était là, vers moi, celui qui payait les bouteilles de champagne les plus chères, cet Antoine il va me le payer! Et ça m'arrangerait vu que j'ai plus une tune. Je ne me suis jamais senti aussi seul, j'ai vu à quel point je me suis fait avoir par moi-même. Je pensais qu'on m'aimait car j'étais beau, mais c'était la couleur de mon argent qui l'était; surtout le violet... Gris? C'est quoi ce billet? La vie est injuste.


De toute façon je m'en fous, maintenant je suis un pur wesh de la rue et je kiffe à donf. Tous mes potes sont Arabes, Asiatiques, Afro et Latino-Américains... Je n'en ai jamais eu dans mon autre vie, il n'y avait que des Pierre, Antoine... Junsu c'est autre chose. Je me suis toujours demandé pourquoi les jeunes de la rue s'inventaient un langage. Un jour un wesh m'a répondu:

- zarma couzin kesstu glettes t ouf kon sait pas parler. La débauche ici, personne pige rien à c'kon dit c ça le kiff. T'crois koi ta vu la bibli du lycée, tout est chouré zyva le verlan au moins c à nous wesh.

Je n'avais toujours pas compris, je lui demande de m'en dire plus sans le mode wesh car ça commençait à me les briser:

- Bon je t'explique roya (=mon frère) ; ici c'est la zermi, ta seule chance de t'en sortir, ce n'est pas les études, ni l'argent, mais les connaissances que tu te fais et la jugote...

Je voulais seulement savoir pourquoi ils parlaient ainsi, pourquoi il me parle de réussite sociale? C'est une obsession chez eux.

- Je suis pas d'accord, avec de bonnes études on peut réussir...
- C'est ça... Les mecs écoutez-le l'ancien gosse de riche!! Zarma teste pas tu me fais perdre mon temps. Wooouw mattez à10h la merko qui passe, défonce tro, spa dla louz, trankil.

Un jour je finirai bien par comprendre. Il n'empêche que je me sens plus à l'aise avec eux. Je ne dis pas que je deviens moi-même, je suis loin de perdre mon syndrome de l'hypertrophie du moi (sur wikipédia ça dit qu'il entraîne la mégalomanie, l'orgueil, le mépris des autres, la vanité parfois cachée derrière une fausse modestie superficielle). Mais même s'ils ont des raisonnements de cons, ils sont la définition de la franchise et sont chaleureux avec moi, bien que je je ne sois qu'un nouveau pauvre qui sert à rien, ils ne m'ont jamais mis à l'écart. Peut-être parce qu'ils savent mieux que quiconque vivre au jour le jour et qu'ils connaissent la vraie solidarité. Ils sont toujours dehors, alors que les friqués qui disent sortir, s'enferment toujours dans des grosses boites de nuit, et s'inondent l'esprit de techno abrutissant, d'alcool, de je te déteste mais tu l'oublieras le lendemain, une boite qui a des portes qui se ferment. La rue accepte quiconque, il y aura toujours de la place, avec un poste de musique faisant aussi tourner en boucle et à fond le dernier album de Rhoff, pour que pas seulement eux, mais tout le monde entende, écoute, réagisse?
Un autre zonard squatte notre banc.

- Salut la princesse, toujours aussi bien gaulée!
- Et toi toujours aussi bien mal coiffé.

Lui il m'énerve et je le déteste! Toujours à se prendre pour le roi du monde. Certes il l'est dans ce taudis et c'est pour ça que quand je titille trop ses nerfs parce que je l'ai cassé de nouveau et qu'il me menace, je la ferme. J'aimerais être si imposant que lui, il a le même âge que moi, même taille, même milieu social. Notre seule différence est qu'il a toujours grandi ici et pas moi, c'est son terrain même si j'y vis aussi. Il m'énerve, il m'énerve, il m'énerve! Toujours à faire son fier, je suis sûr sans ses potes il est rien, la preuve il sait même pas se battre sans avoir de bleus, une fois au trottoir d'en face, je le voyais boiter comme un misérable, et ses fringues sont toujours déchirées, trop pitié quoi.


- Bon tu décolles ton c*l, je me caille les miches et j'aimerais rentrer tôt pour pieuter avec ma meuf si tu vois ce que je veux dire.

Ce con est dans ma classe, et je dois faire un exposé avec lui. Le sujet est libre mais le thème doit être "la liberté". Il a pris le sujet le plus débile ; photographier la ville et la commenter. C'est foutu je vais encore avoir un zéro; pas bon pour mon image de modèle. Je me console en me disant que je ne me serais pas fatigué pour rien.

- Tu me suis comme un toutou et c'est tout, je m'occupe du reste. M'annonce-t-il en observant les alentours.

On se promène et je m'em*erde, je connais tous ces endroits comme ma poche, puisque je n'ai jamais rien d'autre à foutre de mon temps libre que de me promener. Il me calcule pas une fois, je me demande pourquoi je reste. J'entame la conversation, même s'il semble concentré:

- Alors euh Micky...
- Mon prénom c'est Yoochun!

Je sursaute sans m'en rendre compte.

- Hein? Tu es Coréen? Pourquoi tu me l'as jamais dit?
- Parce que tu m'aurais collé.
- Mais pourquoi on t'appelle Micky à l'école? Moi on m'a accepté avec mon vrai prénom.

Je crois que je l'agace mais je m'en fous.

- Parce que pauvre con ça t'arrive de réfléchir? T'étais riche toi avant, tes parents ont sûrement du payer pour que tu puisses le garder.

Je le titille, mais je veux pas me taire.

- Dis... Tu sais parler le coréen?

Je le vois hésiter à me répondre. Je ne sais pas pourquoi je m'intéresse à lui, Junsu était Coréen aussi mais je m'en éloignais toujours. Je crois que c'est parce que j'avais tellement à faire dans mon ancienne vie, que mes origines passaient outre.

- Non... Mais je saurai t'insulter de tous les noms en coréen si tu continues de me harceler. Ta gueule!

Sa voix est tellement grave quand il s'énerve mais faible en même temps, comme s'il avait hurlé toute sa vie.
Le temps passe, il me dit qu'il doit se dépêcher pour sa meuf, mais j'en ai rien à foutre de sa meuf, je traîne des pieds, je fais mine que je suis fatigué et m'assois, je me laisse draguer par une fille, mais lui m'attend toujours pour avancer. Je ne sais pas pourquoi il tient tant à ce que je l'accompagne. Parfois je le vois photographier simplement dans le vide, en haut, en bas... Il fait n'importe quoi et moi j'ai envie de pisser. Des nuages gris apparaissent.

- Non pas ça... Murmure-t-il. Bon je rentre.

Des gouttes de pluie tombent sur le béton. Je ne sais pas pourquoi il avait l'air si abattu de voir la flotte, mais j'avoue aussi que je déteste ça. Car avec les gouttes qui se collent au sol gris, les murs des bâtiments, tout s'assombrit, seuls les arbres gardent leur couleur vert-orangâtre, certaines feuilles tombent, mais je sais que d'autres pousseront. Si les bâtiments s'effondraient, je me demande où l'on serait...
La pluie devient forte, je crois qu'une tempête s'annonce et ça me donne encore plus envie de pisser, je vais plus me retenir!! Pisser dehors comme un con je ne l'ai jamais fait et je ne le ferai jamais! Je suis pudique moi. Depuis ce temps où je cours, je m'aperçois que Yoochun habite à seulement deux immeubles à côté du mien!! Je vais jamais tenir!!

- S'il te plaît y a moyen que je pisse chez toi?

Il me regarde les yeux ronds et je crois que je l'ai fait sourire...

- Ouais ouais mais dépêche!


Il me donne les clés comme ça, sans crainte... Je me dis que le fait de tous vivre ici, à quelques vingtaines de mètres, cela créé de la confiance. J'entre dans l'immeuble et l'acenceur ne marche pas, alors j'attends Yoochun qui fait exprès de prendre son temps.

- Quel étage?
- Huit!!
- NAAAAAN JURE!!

Il sourit et me dit qu'il fait le coup à tout le monde qui veut pisser chez lui.

- Deux, porte six.


J'arrive enfin! C'est calme ici, moche mais calme. Je parcours les environs mais je ne vois pas de fille, il m'a menti mais j'ai pas le temps de réfléchir, je cherche surtout les chiottes que je trouve en m'élançant -tel un héros de film hollywoodien- trempé vers la clenche de la porte comme si c'était ma bouée de sauvetage, et j'entre enfin me soulager la vessie.
Yoochun arrive en fermant doucement la porte, je vois par la fenêtre que la pluie s'est arrêtée, il se fout de ma gueule ce ciel, juste quand je viens de finir et que je n'ai plus envie.
Il commence à faire nuit.
Soudain, j'entends une voix cassante transpercer mes oreilles, elle était puissante, froide, sèche, à glacer le sang.

- T'étais où toi hein?

Ca sent les embrouilles familiales, j'en reçois assez en rentrant aussi alors je me bouche intérieurement les oreilles et me lave les mains silencieusement. Faites comme si j'étais pas là.

- J'étais...

Ma tête se lève instinctivement, je vois mon visage devant le miroir mais je ne le regarde pas. Est-ce Yoochun que j'entends vraiment là? Cette voix si faible, désorientée... C'est pas lui, il a un petit frère c'est sûr. Mais alors je m'aperçois qu'il n'y a aucune logique à ce que je dis. Je commence à être curieux, non! Lave tes mains!!

- Je vais te dresser moi!

Un coup. Et ce n'était pas une claque. Mes mains sont trop propres, qu'est-ce que je fais? Je me regarde dans la glace? Je sais ce que mon reflet va me dire, que je devrais aller voir le spectacle et attendre que la tempête se recalme. Mon âme me dit que je devrais vaincre contre vents et marées, foncer en plein dedans et avouer que son retard est entièrement de ma faute. Je suis trop lâche, je ne suis qu'une princesse qui ne s'est jamais battu de sa vie et depuis quand ai-je une âme? Tout ça ne me regarde pas.

- C'est pas de ma...
- C'EST JAMAIS DE TA FAUTE!
- A..

Ca doit faire mal... QU'EST-CE QUE JE FAIS?!!!! Je m'assois sur la cuvette des chiottes et je fais vraiment pitié. Ils doivent savoir que je les entends, ça se fait pas quoi et les bonnes manières?

- POURQUOI HEIN?
- J...
- POURQUOI
- A..
- POURQUOI!!
- Désolé...
- POURQUOI!!
- Appun... Désolé...
- POURQUOI!!
- Désolé...
- POURQUOI!!
- Désolé...
- POURQUOI!!
- Désolé...
- POURQUOI!!
- Désolé...
- POURQUOI!!
- Désolé...
- POURQUOI!!
- Désolé...

De ces quelques secondes, (ou minutes?) je ne sens plus mon coeur battre, je ne sens aucun membre à vrai dire, j'oublie où je suis, je ne sais pas... Je ne sais plus... Oui, je suis choqué. Mes parents et moi ne nous battions que verbalement et je trouvais cela suffisant pour souffrir, pour me plaindre, pour oser commencer un p***** de journal intime où je n'écrivais que de la m*rde. Yoochun, lui, souffrait des deux. Les insultes de son père qui volaient, dégringolaient, me frappaient autant puisqu'elles étaient en coréen. Quelle belle façon de redonner à son enfant ses racines...
Son père devait être vieux et fou pour le frapper autant. J'entendais la souffrance de Yoochun, se laisser faire, sa voix se brisait sous les coups, mais pas un sanglot, pas un hoquet étouffé, pas une insulte. Juste des coups. Je laisse finalement la tempête se calmer et les secondes sont encore plus longues sous ce silence de plomb, je n'ose pas voir les dégâts, mais il faudra bien que je sorte à un moment. Je me ressaisis et me lève non pas triomphant mais comme le misérable sans couilles trippes. En traversant le couloir lugubre, je trouve facilement la pièce où s'affalait Yoochun dans le coin de la chambre. Parce que lorsque l'on assiste à ce genre de scène, tout est précis, radical, frais et ineffaçable dans l'esprit. Je ne sais pas s'il m'a entendu arriver, car il regarde dans le vide, la tête relevée contre le mur. Ses mains appuyées contre son ventre, c'était le chien battu par son maître. Ma gorge se serre, je le vois dans cette pénombre, le simple halo rouge de son réveil éclairant la pièce, je ne sais quoi penser, je reste planté là comme un con à regarder son nouveau t-shirt, de nouveau déchiré. Je m'en veux car je comprends tout. Ce mec est comme moi, sans me connaître il l'a toujours été, ce qui n'est jamais arrivé, puisque que tous ceux qui me rencontrent me copient dessus. Sa respiration est irrégulière et il continue de m'ignorer, il est dans son monde et malgré cela je reste toujours là. Il laisse glisser sa tête vers ma direction, ses yeux percent les miens et je lis sur ses lèvres un "dégage" ...
Mais je ne bouge pas, ma gorge est toujours nouée, je redeviens tétraplégique. Son regard m'a figé, ça n'a duré qu'une fraction de seconde avant qu'il ne retourne dans ses ténèbres. Je n'ai jamais vu autant de détresse par un simple regard. Je ne suis pas capable de lui dire aussi désolé, alors que lui supplie son père de l'excuser pour les coups que lui-même se reçoit. Je ne comprends pas ce monde, au lieu d'appeler à l'aide il me jette. Il croit quoi en faisant le gros dur après la scène auquel j'ai assisté? Ca ne marche plus avec moi. Je ne veux pas bouger car je déteste ne pas comprendre. Mais il retourne encore son regard vers le mien, et cette fois il ne me lâche plus. Ses yeux me disent tout. Après tout il a raison, cela ne me regarde pas. Je m'en vais.

En chemin vers mon immeuble, je n'ai que les mots de son père en tête. Certes il était en colère, mais j'entendais autre chose dans sa voix, que je n'entends pas dans celle de mon père. Peut-être un désespoir démesuré qui dure trop longtemps, ou au contraire une rage que son fils sache ce qu'est l'autorité, le droit chemin et toutes ces conneries qu'il croit réussir à lui faire rentrer par des insultes et des coups. Je sais pas... Mais même si je ne connais rien de cette famille, mon coeur a réagi, j'ai eu mal, parce que je me mettais à sa place et c'est la première fois que j'ai mal pour quelqu'un sauf Junsu. Yoochun est son opposé car il me ressemble parfaitement, je devrais le détester. Je ne l'ai jamais vu si soumis et perdu. Il semble aussi livré à lui-même avec plusieurs facettes, les ados sont si fragiles, surtout quand ils ont des parents qui les pensent forts ou les prennent pour des incapables. On est con mais sans personne pour nous guider, ni nous soutenir, on le restera longtemps, égarés, abandonnés, sous-estimés, négligés Parce que le père de Yoochun a grandi con et est devenu un con*ard, comme le mien, je ne voudrai jamais avoir d'enfants.

Après cet incident, Yoochun m'a fui comme la peste. Nous avons eu la meilleur note à l'exposé, j'ai rien compris, qu'est-ce qu'il a bien pu baratiner pour amadouer le professeur? Je n'ai pas lu notre... Son devoir, mais toujours est-il que Jaejoong le modèle reste dans la place.

Dans l'exposé, je pensais qu'il ferait un album et tout, mais il n'a retenu qu'une seule photo ; un ciel sans nuage, que du bleu. C'est quoi ce délire? Toutes ces heures pour ça? Mais quel con!
En dessous, un texte de quelques lignes:

Je rêve d'un jour où il ne ferait plus nuit. D'être né un jour bleu. Où quand je lèverais les yeux ; chaque bâtiment serait armé d'une couleur différente, revendiquant que la vie n'est jamais grise, que ces murs de béton qui la protègent sont l'arc-en-ciel imperméable aux larmes de la pluie. Un jour où les gens verraient sa lumière sous la pluie, qu'ils arrivent à capturer chaque rayon de soleil pour illuminer l'espoir des personnes qui voleraient et rendraient le jour encore plus gris, qu'ils puissent rendre ce jour bleu. Parce que comme disait Audiard ; si les cons volaient, il ferait nuit.


Junsu me manque.

Je n'ai plus envie d'écrire... Je crois que je n'en ai plus besoin.

Mon cahier de brouillon est rempli, car je vois plus clair. Je vais déchirer chaque page écrite pour les brûler (sauf la dernière), à quoi bon le garder si c'est pour relire tous ces mauvais souvenirs, je ne m'en suis servi que pour ma thérapie personnelle. Merci à toi de m'avoir écouté, même si tu n'existes pas, tu existeras pour moi et je te retrouverai peut-être un jour, quand une autre page se tournera.

DANIEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEL

*revient tout a l'heure*

waouh waouh waouh!!! que dire de plus si se n'est que ton texte est vraiment magnifique, ça m'a scotché à mon écran, il m'a fallu quelques minutes pour m'en remettre (lol) et écrire un commentaire.... bref en lisant ton intro je me demandais vraiment ce qu'allait donner ta fic car après tout elle n'est pas des plus encourageante, en tout cas félicitations.....

D'abord merci pour ce OS, ma Sao !! T'as été rapide.

Je te fais ton comm' par MP.

Bisous !!

Citation :

il n'y a pas de shounen ai ou autres trucs

COMMMMENTTTTTTTT!J'ai failli crisé pour cette phrase!XD

Bref Sao je trouve que tu t'es beaucoup améliorer!

La discussion de racaille des quartiers(je te vois bien parler comme ça là ahahah)

Citation :

zarma couzin kesstu glettes t ouf kon sait pas parler.

(mdrrrr j'étais MDR)

Bref Jiji In Da Placeeeuhhh

P.S : Commentaire pas très constructif comme à chaque fois ^^"

Asuka a écrit:

Citation :

il n'y a pas de shounen ai ou autres trucs

COMMMMENTTTTTTTT!J'ai failli crisé pour cette phrase!XD

Pourquoi?

Mais je ne trouve pas que je me suis améliorée, au contraire c'est le moins bon de tout ce que j'ai écrit. Je vais récrire un autre OS (qui n'aura pas forcément le même sujet, je sais pas encore) et mieux m'appliquer, ainsi ça te touchera peut-être beaucoup plus.

Et merci d'avoir lu ~

Saooooooooooo ! *calin*

J'aime quand tu reprends du poil de la bête, ça fait plaisir.

Quoique tu fasses, je serais derrière toi à soulever les pompoms. Je t'enverrai un MP

Kissoukissou

Oh *.*

Il me suffit de ce genre de messages pour recharger mes batteries ~ ma Feylie ♥

Est-ce que je pourrai transmettre votre fic en vienamien? Merci pour votre permission!!

Ah? Oui, ok ^^.