Encore un petit O.S que j'ai commencé à écrire à 4H du matin la nuit dernière, et que j'ai achevé ce soir =]
C'est un petit peu (beaucoup) bizarre, désolée. Mais j'ai toujours de drôles d'idées la nuit.
Inspiré par la chanson 杀手 (Killer) de Lin Jun Jie.
This beautiful tragedy.
Et je l’emmènerai voir le soleil se coucher.
Et il me murmurera à l’oreille des choses qui me feront rougir.
Et il rentrera avec moi… Chez moi… Et…« M*rde ! Junsu, fais moins de bruit j’arrive pas à écrire. »
Le concerné regarda son frère presque avec inquiétude. Cela faisait des jours qu’il restait assis devant sont ordinateur à écrire, sans même prendre le temps de manger ou de dormir.
« Quand est-ce que tu te décideras à te reposer ? Dit-il. Cela fait plusieurs jours maintenant, regarde tes yeux ! Et je peux même plus faire un pas sans que tu t’énerves ! »
« C’est important pour moi, tu le sais bien. Je veux juste que tu restes un peu tranquille, c’est trop te demander peut-être ? Si t’y arrives pas, casses-toi, c’est chez moi ici après tout ! »
Junsu baissa les yeux. Pas de regret, mais il commençait à sérieusement avoir peur de son frère. Il ne le reconnaissait plus ces derniers temps, comme s’il était…
« Mort. Il commence à y avoir une ambiance de mort ici, lui répondit-il. Je me casse, tu as raison. J’étais venu ici pour passer un peu de temps avec toi, mais apparemment ça ne t’enchante pas vraiment… Je laisse mes affaires ici pour l’instant. Je vais loger chez un ami et je reviendrai tout prendre dans quelques jours. »
Il se dirigea vers la porte, et s’apprêta à partir quand il se retourna pour jeter un dernier regard à son frère, qui lui, paraissait indifférent.
« T’écris quoi, après tout? » Lui demanda-t-il.
L’autre lui souris avec fierté.
« Un conte de fées. »
La porte claqua. YunHo commença alors à rire en repensant au comportement enfantin de son frère. Bizarre ? C’est si bizarre que ça de vouloir rêver, s’échapper un peu de la réalité ? L’écriture lui en donnait l’occasion. Non pas qu’il était malheureux, bien au contraire. Fils d’ingénieur, aîné et héritier d’une riche famille, à 20 ans il avait tout pour lui.
Même son physique était à son avantage, et les propositions ne manquaient pas.
Oh, oui, il avait tout ce qu’il voulait.
Ou presque.
Il se leva et alla ouvrir les rideaux de sa chambre, un peu de lumière ne lui ferait pas de mal après tout.
Et là il le vit.
Yunho ne pouvait s’empêcher de le regarder avec envie. Il était tellement, tellement beau. Avec ses cheveux noirs lui retombant délicatement sur le visage, son nez fin, sa peau blanche et ses grand yeux…
Il sortait de la supérette d’en face, au bras d’une fille.
Sûrement sa sœur, se dit-il.
Cette fille s’accrochait à son bras en rigolant, et il lui sourit en retour.
Yunho serra alors les poings, regardant la scène de loin. Même si cette fille était peut-être sa sœur, il ne pouvait pas s’empêcher de l’envier.
Ce sourire… Il ne lui avait jamais sourit comme ça, à lui.
JaeJoong…Connaissait-il seulement son existence ?
Il ferma les rideaux, replongeant ainsi la pièce dans le noir complet, et alla se rasseoir devant son ordinateur. Il jeta un coup d’œil à ce qu’il avait déjà écrit. Cinquante pages. Cinquante pages qui relataient ses plus profondes envies.
Inutiles, futiles.
Un seul click et tout s’effaça.
Ce n’est plus assez.
Le manque ne peut plus être ainsi comblé.
Ce n’est plus assez, ça ne l’a jamais été…
Une relation platonique ne mène nulle part.
Mais encore une fois, connaissait-il seulement son existence ?
Il le sentait au plus profond de lui. Quelque-chose allait changer, très bientôt.
Il allait faire bouger les choses. Il allait combler ce manque chez lui et chez JaeJoong.
Quelque chose changera. Ce soir.
Attend-moi mon amour…
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« Il est tard maintenant, Sang Mi. Tu veux que je te ramène chez toi ? » Dit JaeJoong.
Sa copine le regarda et fit la moue. Il étaient assis sur le canapé et le film venait de se terminer. Elle se pencha alors vers lui pour l’embrasser, mais il recula., presque par réflexe.
« C’est toujours comme ça, soupira-t-elle. Tu m’évites comme si je te dégoûtais. Suis-je si laide pour que tu me portes aussi peu d’attention ? »
Il la regarda avec remord et se mordit la lèvre inférieure.
« Je suis désolé… C’est juste… On est ensemble que depuis… »
«Depuis trois mois ! Trois mois, et tu ne m’as toujours pas embrassé ! Cria-t-elle. J’ai été patiente jusqu’ici mais là c’est trop.. Maintenant… Si tu tiens vraiment à moi… Si tu ne veux pas me perdre… »
Il l’attira alors contre lui et l’embrassa. Un baiser passionnel. Mais pour qui ?
Alors qu’il l’embrassait, elle posa sa main sur sa jambe, et commença à remonter doucement. Encore et encore, de plus en plus près…
« Je te ramène chez toi. »
Il étaient restés silencieux tout le long du trajet, repensant au baiser qu’ils avaient partagés quelques minutes plus tôt. Quelque chose paraissait faux dans leur relation, mais ils n’arrivaient pas à savoir quoi. Sang Mi se demanda alors qui était vraiment la fille dans leur relation.
JaeJoong arrêta la voiture et accompagna sa copine jusque devant chez elle.
« Je t’aime. » Dit-elle avant de rentrer. Elle n’avait pas attendu de réponse, elle savait très bien qu’il ne lui en aurait pas donné de toute façon.
Il fixa la porte close pendant un moment, se demandant si oui ou non il devait aller s’excuser pour son comportement. Elle qui était tellement gentille d’habitude, elle qui avait supporté son comportement indifférent pendant des mois… Même elle avait craqué. Et il prit peur rien qu’à y penser. Elle était tout ce qui restait à JaeJoong. Ses parents l’ayant renié et déshérité parce-qu’il était trop faible, et son frère aîné étant décédé depuis deux ans déjà… Il n’y avait que Sang Mi qui avait accepté de rester à ses côtés. De la pitié peut-être ? Il n’en savait rien, et il refusait d’y penser. Si jamais elle en venait à le quitter, cela le briserait….Sûrement. Et à cette pensée, il se sentit horriblement seul.
Il tourna les talons et se dirigea vers sa voiture, qui n’était qu’à une vingtaine de mètres de la résidence de la jeune fille. A chaque pas qu’il faisait, il se sentait observé. De plus en plus… Un sentiment de peur et d’insécurité s’empara alors de lui et il se mit à courir. Dans sa course, il trébucha sur quelque chose. Une pierre, un chat, il n’en savait rien. Il se releva alors maladroitement et recula quand son dos toucha quelque chose… Non, quelqu’un… ? Il sursauta et voulu se retourner mais la personne derrière lui l’en empêcha en agrippant ses poignets avec force. JaeJoong gémit de douleur et sentit l’autre se pencher vers son oreille.
« Dors, mon joli… »
Après ces mots,, il libéra un de ses poignets et passa sa main sur le visage de l’androgyne, qui frissonna au contact de la main de l’étranger sur son visage. Il avait une main libre, il aurait pu se retourner et frapper celui qui le tenait prisonnier. Mais il ne fit pourtant aucun mouvement, laissant les doigts de l’autre se balader sur son visage, dessinant minutieusement son nez, sa bouche, étudiant le moindre de ses traits.
Il sentit alors la prise sur son deuxième poignet se libérer lentement, et une main couvrir son nez, sa bouche… C’était doux. Il ferma les paupières, lentement et se laisser aller dans les bras de son agresseur.
On rentre à la maison…
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De la fumée. Une odeur de fumée, d’encens se répandait dans toute la pièce. Ce n’était pas de la lavande… Ni du cèdre… Et encore moins du jasmin…
Des roses.JaeJoong ouvrit les yeux, désorienté. Il regarda autour de lui, mais tout était sombre. Il voulu alors se frotter les yeux, mais ses poignets étaient attachés à la chaise sur laquelle il était assis. Ses jambes étaient engourdies et sa tête le faisait souffrir. Où était-il tombé cette fois-ci ? Il essaya de se rappeler comment il était arrivé là quand la porte s’ouvrit, laissant passer un peu de lumière.
« Tu es réveillé… Tu as faim peut-être ? »
Alors c’était lui son agresseur ?
Il s’approcha de JaeJoong avec un plat, puis hésita.
« Mais si je te donne à manger… Si je te donne à manger, tu grossiras n’est ce pas ? Si je te donne à manger… Tu deviendras moins beau… »
Il déposa le plat à terre et se pencha vers JaeJoong, qui recula la tête.
« Ah. Oui, tu ne connais pas encore mon nom. YunHo. Pas besoin de me dire le tiens, je le connais déjà, dit-il en approchant son visage de celui de l’androgyne. Je connais tout de toi… »
Il lui caressa la joue et JaeJoong frissonna sous le contact des doigts sur sa peau.
C’est froid… J’ai froid… YunHo vit qu’il tremblait et l’entoura alors de ses bras, espérant peut-être lui passer un peu de chaleur.
Sa peau est froide et rugueuse.
Sa peau est chaude et douce.Comme par réflexe, l’androgyne voulu répondre à son étreinte, mais en vain. Il était toujours attaché, il l’avait presque oublié ça d’ailleurs. Il avait voulu prendre son agresseur dans ses bras. Il se demanda si tout allait bien dans sa tête, peut-être le choc. Oui, ça devait être ça, le choc d’être retenu prisonnier.
« Laisse-moi partir. Détache-moi… »
YunHo recula et regarda l’autre dans les yeux.
« Tu es tellement beau. J’aimerais que tu sois à moi, lui répondit-il. Rien qu’à moi. Peux-tu me le promettre, JaeJoong ? »
JaeJoong était faible, pourtant il était capable de maintenir le contact visuel entre lui et cet homme. Il n’avait pas peur. Il avait juste froid, horriblement froid, et faim.
« Donne-moi à manger… S’il te plait. »
Le regard de YunHo se détacha de celui de l’androgyne pour aller se poser sur l’assiette qu’il avait déposé au sol quelques minutes plus tôt.
« Tu es beau JaeJoong… Une beauté éternelle. J’aimerais que tu restes comme ça pour toujours, murmura-t-il. Tu verras… Je te promet qu’avec moi, ta beauté ne sera pas ébranlée. Tu ne grossiras pas… Tu ne vieilliras pas… »
Il pris le visage de l’androgyne entre ses mains, et l’approcha de son propre visage.
Il déposa ses lèvres sur les siennes. Comme pour le marquer, sceller cette promesse d’éternité.
Ses lèvres ont un goût de vie…
Ses lèvres ont un goût de mort… JaeJoong se surprit à répondre au baiser. Il devenait fou… Oui, ça devait être ça.
Il devenait fou parce-qu’il avait trop froid, trop faim.
YunHo se détacha de l’androgyne après quelques secondes, et sortit de la pièce, laissant JaeJoong seul dans le noir. Il baissa la tête, laissant une larme, une seule larme couler sur sa joue, là où YunHo avait posé ses doigts quelques instants plus tôt.
J’ai faim…_____________________________________________________________________________________________
Et il s’était remis à écrire. Maintenant que l’inspiration était là, dans la pièce d’à côté, tout semblait tellement plus réel.
Cela faisait trois jours que JaeJoong était à ses côtés. Une fois par jour, pendant une heure, il laissait la porte de la petite chambre ouverte, de sorte de laisser entrer un peu de lumière, juste un peu.
Aujourd’hui par contre, il s’était décidé à entrer lui-même dans la pièce.
JaeJoong ouvrit les yeux quand il entendit la porte s’ouvrir.
Il leva la tête avec difficulté, tant il était faible.
« Je t’en prie, essaya-t-il d’articuler. Je t’en supplie, donne-moi à manger… »
YunHo sourit au son de la voix de celui qu’il aimait.
« Tu me manques… Laisse-moi te regarder. »
Sur ce, il alluma les lumières, qui n’avait pas été utilisées depuis l’arrivée de l’androgyne.
Il se rapprocha de JaeJoong qui était maintenant à terre. Les liens qui le retenaient prisonniers au début n’avaient plus d’utilité à présent, tant il était faible, et YunHo avait jugé bon de les enlever.. Il n’aurait jamais eu la force de partir, de toute manière.
Ni l’envie.
Il m’aime, il a répondu à mon baiser.
Jamais il ne serait partit, de toute manière.
Il s’agenouilla près de JaeJoong, et lui releva la tête, le forçant à le regarder.
Et ce qu’il vit l’horrifia au plus haut point.
Son visage, son beau visage était sale, encore humide des larmes qu’il avait versé. Ses joues étaient creuses, et ses yeux étaient éteints. Ses cheveux qui étaient si doux étaient à présent ternes et en désordre.
« JaeJoong… JaeJoong… Tu n’es pas JaeJoong ! Cria-t-il comme un dément. Mon JaeJoong est beau, il respire la vie, ses yeux brillent… JaeJoong… Oh, JaeJoong… Tu m’avait promis… Tu m’avais promis ! »
Il n’entendait plus rien. Il ne voyait plus rien. Il voulait juste mourir. Il était fou. Ils étaient devenus fous tout les deux.
YunHo commença alors à pleurer. Son conte de fées ne s’était pas déroulé comme prévu. Rien de tout ça n’aurait dû arriver. Il avait juste voulu garder JaeJoong pour lui, tel qu’il était. Mais la réalité était là, devant lui, et il refusait de l’accepter.
Rien n’est immuable. Leur relation… La beauté de celui qu’il aimait… La vie.
Il se releva. Il avait arrêté de pleurer, il souriait maintenant. Il avait trouvé une solution. Et il était content. JaeJoong allait rester avec lui, pour toujours, tel qu’il est maintenant. Sa situation allait cesser d’empirer. YunHo se dit alors qu’il pourrait faire ce dernier cadeau à celui qu’il aimait. Et son conte de fée aurait alors une fin.
Rien n’est immuable.
Il quitta alors la pièce, pour revenir quelques minutes plus tard avec quelque chose à la main.
Il s’agenouilla à nouveau près de JaeJoong et le pris dans ses bras. Il étaient tout les deux à terre, la tête de l’androgyne dans le creux de son cou. YunHo déposa un léger baiser sur la joue de celui qu’il tenait dans les bras. L’androgyne ne réagissait même plus tant il était faible. Mais il n’avait plus froid, pourtant.
Je dois être fou, oui c’est sûrement ça…Il sentit alors quelque chose de froid se déposer sur son cou… D’après ses souvenirs, les lèvres de YunHo était plus chaudes… Oui, chaudes et rassurantes.
Est-ce que tu sais pourquoi les tueurs existent ?YunHo pressa la lame un peu plus profondément dans son cou. JaeJoong sourit faiblement.
Je t’aime YunHo…Dans son cou… Sur son torse… Sur ses jambes…
C’est l’amour, mais personne d’autre ne comprend…Et il rendit son dernier souffle. Pourtant, oui pourtant il souriait.
Et la vue de ce sourire rassura YunHo.
Ils allaient enfin pouvoir être heureux…
Il serra alors le corps sans vie de l’androgyne contre lui…
Il n’entendit pas le cri d’horreur de son frère qui entra dans la pièce.
Il n’entendit pas les sirènes des voitures de polices.
Il n’entendit pas les pleurs de Sang Mi.
C’était fini maintenant. Son conte de fées se terminait avec le sourire de celui qu’il aimait.
Rien n’est immuable, ou presque.
C’est beau, un sourire mort…
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