A lire avec cette chanson : Rurutia - Aishikoyo
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Est-ce une honte d'aimer quelqu'un du même sexe ?
Vous n'en saviez rien...Enfin peut-être. Si vous le savez, ça veut dire que vous êtes comme moi...Alors ne le niez pas.
Est-ce que vous ressentez quelque chose d'anormal, le fait d'aimer quelqu'un du même sexe ?
Vous n'en savez rien... Alors pourquoi rester ici à me regarder de haut en bas, comme si j'étais une simple "chose".
Est-ce vraiment différent d'aimer quelqu'un du même sexe ?
Vous n'en savez rien. Vous croyez que tous les couples sont composés d’un homme et d’une femme… Pourquoi pas une femme et une femme... Ou même un homme et un homme ?
Où est le mal dans tout cela ?
Vous n'avez pas de réponses.
Mais moi je l'ai...Je répondrais à cette question tout au long de mon histoire.
*
Pourquoi me voyez-vous si différent des autres ? C'est le fait que j'aime un homme ? Ou simplement que vous ne supportez pas de me voir avec un homme ? Ou simplement ça vous répugne que j'aime un homme ?
Comment osez-vous dire de telles choses ? Le mot "homosexuelle" signifie "interdit" pour vous, n’est-ce pas ?
Pour vous je ne suis qu'un intrus dans la société, je ne suis qu'un intrus parmi tant d'autres qui sont comme moi. Nous vous écœurons...Vous nous écœurez. Pourtant nous sommes tous pareils, si semblables… Des êtres humains.
Vos réactions, vos actes, vos paroles... Ne pensez-vous pas que cela nous blesse ?
Moi, Kim Jaejoong. Je suis homosexuel et je l'assume, face à tout le monde, face à vous, même si ça vous répugne.
*
Je me suis permis de me révéler au grand jour. Je me suis révélé en annonçant que j'étais homosexuel. Et j'étais devant ma famille. Père, mère et soeurs me dévisagèrent comme si, maintenant, après cette révélation, j'étais devenu un inconnu... Un monstre... Personne... Un sans nom.
Depuis ce jour, je suis renié par ma famille. Mes amis et mes proches, n’ont plus du tout osé s'approcher de moi. Parce que j'étais un homosexuel.
Pourquoi agissez-vous de la sorte ? Je ne vous comprends pas. Je vous accepte quand vous êtes hétérosexuelle, ou bisexuelle... Qu’importe. Je ne vous juge pas… Alors pourquoi "homosexuel" vous fait réagir de la sorte ? C’est un mot comme un autre…
Quand je vous vois en train de chuchoter derrière mon dos en disant que je suis un "Homosexuel", un "Gay", une "Tapette"...Vous ne semblez pas comprendre à quel point cela me blesse. Vous vous ne rendez pas compte du mal que vous faîtes en disant ceci et en disant cela. J'ai de la peine, de la pitié, de la honte à votre égard. Parce que ça veut dire que vous ne savez pas ce que c'est que d'aimer ou être aimer.
Mais pourtant... Je me sens comme vous quelque fois. Parce que je me suis demandé quand j'ai commencé à aimer les garçons. A quel âge ai-je commencé à fantasmer sur un garçon... Je me posais toutes ses questions. Incapable de savoir par moi-même ? Peut-être. J'étais... Impuissant. Je n’arrivais pas à y répondre par moi-même, simplement.
*
Lui. Ses lèvres... Je ne m'en lassais jamais. Parce que c'était lui. Je l'aimais, je l'aime et je l'aimerais. Ca vous dégoûte que je prononce ses mots ? Ou cela vous écœure simplement parce que vous n'avez jamais entendu ses mots de toute votre vie ?
Les mots "je t'aime". En connaissez-vous le sens ?
Peut-être que oui.
Ou…
Peut-être que non.
Il s'appelle Jung Yunho. Il est à moi. Il est mon ange. Il est mon oxygène. Il est ma vie. Il m'aime et je l'aime. Qu'est-ce qu'il y a d’étrange dans tout cela ? C'est un mal d'aimer quelqu'un ou d'être aimer par quelqu'un ? Je sais votre réponse. Vous allez me dire "non". Mais au fond de vous-même... Surtout ceux qui ne supportent pas les homosexuels, eux vont dire "oui"... Parce que ce sont deux hommes qui se le disent.
Je vous écœure tellement. Alors écœurez –vous et je vous détesterais en retour.
C'est mon dicton. Alors ne le modifiez pas.
*
Il m'aime, je le sens...Dans ses lèvres qui sont ses paroles. Je les veux. Je ne veux rien laisser échapper. Pas un murmure, pas un son. Sa peau est tellement agréable à toucher. J'ai même peur de la profaner tellement sa peau semble ne pas pouvoir m’appartenir...Parce que je n'ai pas le droit, c'est tout...Je n'ai rien à ajouter.
Fin de mon récit...Cependant, ce n'est pas terminé.
*
Je me sens encore impuissant en vous racontant mon récit. Normalement, en vous disant tout cela, j'aurais dû devenir plus fort, plus courageux... Mais non. Je n'ai fait qu'empirer mon désarroi, mon désespoir et mon impuissance...
Pourquoi ?
A cause de lui.
Je préférais vous le cacher depuis que j'ai commencé mon récit… Maintenant j'ai une question.
Est-ce mal d'éprouver toujours de l'amour à la personne qui vous avez rejeté... En disant que je n'étais qu'un "homo… une ordure… un trainé" ?
"Homo… une ordure… un trainé".
Pour vous, ces mots ne veulent rien dire, ils ne vous blessent pas, ils ne vous transpercent pas... Mais moi, si. Parce que avec ces simples mots, ma vie d'homme heureux est parti en fumée. Comme de l'eau qui s’échappe de mes mains... Mon bonheur y coule. Comme la fumée qui s'envole.
Lui. Jung Yunho. C'était un incapable. Un sans cœur. Le diable. Le démon... Un hétéro. Il m'utilisait. Je ne le savais pas. Il était marié et avait deux enfants. Je ne savais pas. Il était policier. Je ne savais pas. Et pourtant je croyais connaître tout mon âme. Une vie qu'il m'a cachée pendant un an. C'est beaucoup me direz-vous ? Je vous permets de me traiter d'incapable. D'un être stupide, crétin, imbécile... Tous ce que vous voulez mais sauf une seule chose que je ne veux plus entendre sortir de votre bouche... Bande d'idiots.
"Homo imbécile".
Ces deux mots. C'était les seuls et derniers mots avant qu'il aille vers les cieux. Cet être que j'avais le plus aimé et dont j’étais certain qu’il m’avait accepté... Oui, il a rejoint le ciel. Seul. Je l'aimais encore, mais je l'ai tué.
Sa souffrance endurée avec un couteau, une corde et ses yeux. J'avais lu dans ses yeux de la satisfaction avant que je n'atteigne son cœur que je le poignarde, que je l’achève.
Il était satisfait ? Mais de quoi ?
De m'avoir mentit ? De m'avoir utilisé comme un jouet ? Que je me sois fait traité d’homo ? De lui faire éprouver un sentiment de jouissance ? De m'avoir e.nculé ou baiser ?
Ensuite.
Rien.
Il avait fermé les yeux et s'était endormi. Avec du sang s’écoulant de ses entrailles au niveau du cœur que j'avais transpercé. Mais avant même qu'il ait fermé les yeux. J'ai pu voir la mort elle-même en lui....
J'étais heureux... Content. Qu'il soit mort ce pauvre imbécile.
Mais au fond de moi. J'avais ressentit une douleur infaillible. Est-ce si étrange de le ressentir à ce moment ? Est-ce parce que je regrettais mon geste ? Ou est-ce parce que je l'aimais encore ? Peut-être. Je n’en sais rien.
Mais il était trop tard. Alors je l’ai laissé. Seul, attaché à cette chaise, le couteau toujours enfoui dans ses entrailles. Le sang qui coulait le long de mes doigts. Il m'a fait croire qu'il m'aimait. Et moi comme un crétin je l'ai aimé vraiment. Mais je ne peux pas l'oublier. Je ne peux pas me résigner. Je n’y arriverais pas, voilà tout.
Maintenant la question dont il me manquait une réponse :
Où est le mal dans tout cela ?
Je sais que vous n'avez pas encore la réponse, alors je vais vous la donner.
Tout simplement, le mal est de se faire rejeter par celui qu'on aime, même en étant homosexuel, hétérosexuel, bisexuel, qu’importe…
Peut-être que ce n'est pas une réponse pour vous mais pour moi, ça l'ai. Parce que je l'ai vécu, mais vous non. Alors allez voir ailleurs et laissez-moi.
Et je suis parti... toujours impuissant.
Fin du OS