NDA: Voilà, c'est le chapitre spécial remontage de moral à Heaven =P
J'lui avais promis de la poster ce soir...enfin, maintenant c'est ce matin mais bon...bref.
Sinon, la raison pourquoi JJ est énervé et celle pour laquelle Yunho se fait poursuivre...
Chapitre 2: Raté...
Une jeune femme se tenait sur le seuil, un air furieux sur le visage. Ses cheveux chatain semblaient voler, diffusant sa colère autour d’elle. Elle portait un haut rouge et une jupe en jean. Yunho s’étonna de ne pas la voir en pyjama. Non qu’il le souhaitait, mais parce qu’il était extrêmement tard.
« -TOMOKO ! Nom de nom, tu ne pouvais pas rentrer plus tôt !
-Je…euh… »
La jeune fille qui avait l’air si courageuse, tout à l’heure, sur la route, semblait être terrifiée. Yunho aurait presque cru qu’elle diminuait en taille. Déjà qu’elle n’était pas très grande…Elle avait l’air de fondre sur place devant cette jeune femme qui semblait avoir dix-neuf ans. Cette dernière le remarqua alors.
« -Oh. Mon dieu. Mon dieu mon dieu mon dieu. »
Yunho se demandait si elle s’extasiait sur sa beauté, comme le faisaient si souvent les jeunes filles qu’il croisait.
« -Tu te ramènes avec un mec, en plus ? Il doit avoir plus de vingt ans ! »
Raté. Elle était en colère contre Tomoko, elle ne s’extasiait pas sur son corps ou son visage. Pas cool. La jeune femme lui lança un regard noir.
« -Monsieur, c’est du détournement de mineur, ce que vous faites, vous saviez ça ? »
Yunho écarquilla les yeux. Quoi ? Il avait du mal entendre. A côté de lui, Tomoko semblait avoir repris ses esprits.
« -Mais attends… »
Vlam ! La porte claqua. Avant qu’elle ne puisse se justifier, son amie lui avait fermé la porte au nez.
« -Elle est souvent comme ça ? interrogea alors Yunho, un chouilla vexé.
-Hum…ça arrive, oui. Je vis chez elle, mais comme ce n’est pas la première fois que je rentre tard. De toutes façons, il y a même des fois où je ne rentre pas. En général, elle se contente de me passer un savon, et d’ailleurs même le lendemain elle me fait un sermon. Mais bon…là, avec vous, Mr Yunho, elle a du péter un plomb.
-C’est ma faute ? »
Tomoko ne répondit pas et frappa à la porte.
« -Laisse moi t’expliquer, Pauline !
-Nan, j’veux pas savoir !
-T’es derrière la porte quand même !
-…
-Fais pas semblant d’être partie te coucher ! Ecoute-moi…. »
Seul le silence lui répondit. Yunho demanda alors :
« -Ben, t’as la clef, non ?
-Elle a fermé le verrou… »
Il soupira. Il commençait à faire froid.
« -Atchoum !
-A vos souhaits, Mr Yunho.
-Merci. »
Pauline finit par ouvrir la porte. Elle n’allait pas les laisser attraper une maladie, tout de même…
« -Très bien, soupira-t-elle, en s’écartant pour les laisser entrer. Je vous laisse une chance de vous expliquer. »
Ils entrèrent dans le salon, chauffé par une cheminée. Un canapé les attendait, et Yunho s’assit dessus avec un immense soulagement. Il ne sentait ni ses jambes, pour avoir couru, ni ses fesses, pour être resté assis aussi longtemps sur la mobylette.
« -Alors ? interrogea aussitôt Pauline. Il sort d’où, lui ?
-Ben…J’l’ai ramassé sur l’autoroute…
-Tu sais quelque chose de lui ? »
Silence. Tomoko s’interressa brusquement à ses pieds. La jeune femme soupira.
« -Super, on est bien avancé…
-J’suis là, hein. »
Pauline leva les yeux. Yunho n’était pas très content d’être ignoré. En plus, il avait la nette impression que la jeune femme le prenait pour un psycopathe.
« -Très bien. Vas-y, explique-toi, fit-elle alors, défiant le jeune homme du regard. »
Ce dernier dut replonger dans les souvenirs qu’il avait refoulés. Il déglutit un moment, puis respira un bon coup.
« -Je commence d’où ?
-Du tout début. »
Il ferma les yeux.
« -Tout à commencé il y a un mois… »
Il était dans son appartement à Seoul. Il faisait ses bagages pour partir en France, prendre l’air. Prendre l’air, pourquoi ?
Son père venait de mourir.
Et ici, en Corée, trop de souvenirs revenaient. Trop de souvenirs avec son père. Sa mère était loin, elle aussi. Avec la mort de son mari, toute la famille s’était disloquée. Mais peu importe à présent. Son père était mort.
Il fermait sa porte à clef, traçant, en quelque sorte, un trait sur ses pensées noires.
« A moi Paris ! songeait-il, en soulevant son sac à dos. »
C’est alors que l’ascenseur, tout au bout du couloir sombre, s’ouvrit. Un trait de lumière apparut sur le sol, puis envahit tout l’espace. Une silhouette apparut, puis deux, puis quatre. Yunho fit tomber son sac. Ils étaient armés…Pour qui ? Il déglutit péniblement, avant de reculer d’un pas.
« -Bonjour, claironna le premier homme, qui portait un chapeau, tandis que chacun de ses compagnons se plaçait devant chaque porte de son étage. »
Yunho sentit son cœur manquer un battement. Ils étaient là…pour lui. Qu’avait-il fait de mal ? Il recula à nouveau et buta contre sa porte. Il regretta aussitôt de l’avoir fermée à clef.
« -Quand on est poli, on salue aussi, fit alors l’homme au chapeau. »
Les mains dans les poches, le gilet sur les épaules, il avançait nonchalamment, avec malgré tout une certaine grâce. Ses manches se balançaient à chacun de ses pas.
« -Ou peut-être que ton père ne t’as pas appris la politesse ? »
Yunho tenta de se jeter sur l’homme, furieux. On ne se moquait ni de son père, ni de sa manière de l’éduquer. Mais l’arme que tenait celui qui était juste à sa porte de droite l’en dissuada. Car elle était braquée droit sur lui. D’ailleurs, il ne savait même pas si c’était un homme ou une femme qui la tenait.
« -Pas de ça. »
Tiens, c’était un homme. Il avait une voix trop grave pour être celle d’une femme. Il était plutôt mignon, d’ailleurs. Yunho secoua la tête, s’en voulant de penser des choses aussi saugrenue alors qu’il était en train de se faire menacer de mort.
« -Qu’est-ce que vous me voulez ? demanda-t-il froidement, tout en observant du coin de l’œil l’arme –qui était énorme-.
-Tu es le fils de Jung Young-Ae, l’ambassadeur? »
Yunho lui lança un regard noir.
« -Qu’est-ce que ça peut faire ?
-Tu veux mourir inutilement ? »
Le « clac » à côté de lui le ramena à l’ordre. Celui la grosse arme, à côté de lui, venait de la charger.
« -Ouais, c’est moi, et alors ?
-Oh, question d ‘héritage. »
Toutes les armes se braquèrent sur lui en même temps.
« -Mr. Jung Myoung-bo nous envoie.
-Mon oncle? Pourquoi?
-C’est simple. En tant que fils de Young-Ae, tu prends tout l’héritage de ta famille…Qui est de plus dix milliards de dollars. Interressant, non ?
-Et alors ? »
Yunho craignait le pire. Si c’était des tueurs à gage envoyés par son oncle, il était fichu. Ce moins que rien qui faisait soi-disant parti de la famille était prêt à tout pour de l’argent. Malheureusement pour lui.
« -Tu veux que je te montre ? avait alors sussuré le blond, à sa gauche.
-Du calme, Junsu. »
Un téléphone sonna. Celui du grand brun qui n’avait pas pipé un seul mot. Celui-ci, son pistolet toujours braqué sur Yunho, décrocha.
« -Allô ? Oh. Ok, soupira-t-il, tout en raccrochant.
-C’était qui ?
-Le type à l’accueil.
-Alors ? »
Le grand brun chargea son arme. Puis il finit par soupirer :
« -On a de la visite, les mecs. »
Le type à chapeau, le blond et le brun remontèrent dans l’ascenseur. Ils lancèrent un regard à celui qui restait. Celui-ci fit un sourire étrange, avant de pousser Yunho de son arme.
Les portes de l’ascenseur se fermèrent, emportant avec elles les trois hommes…Mais aussi la lumière, et son seul espoir de sortie. Il entendait l’autre se rapprocher dangereusement. Il se décala sur la gauche, tentant de s’enfuir. L’arme l’arrêta. L’autre plaça son bras de l’autre côté. Yunho ne voyait son visage qu’à moitié, dans le noir.
Alors qu’il tâtonnait le mur, il sentit la bretelle de son sac à dos. Il l’attrapa alors, et le balança sur la tête de l’autre, qui s’effondra. Yunho s’accroupit alors près de celui qui semblait assommé.
« -T’es mignon, lui sussura-t-il à l’oreille, tout en l’embrassant sur la joue. Bye… »
Il se releva, et s’éloigna dans les couloir, en prenant son sac et sa valise. Il appuya sur le bouton de l’ascenseur, qui s’ouvrit. Heureusement, il était vide. Il s’engouffra dedans, et aperçut l’autre qui s’était relevé. Ce dernier leva les yeux sur lui, le visage rouge. Yunho lui envoya un baiser de la main.
Il était sadique, et le savait. Ce petit prétentieux androgyne, avec son air fragile, se permettait de le narguer, simplement parce qu’il était armé d’une mitraillette ? Et bien, il lui avait rendu la monnaie de sa pièce.
En bas, il n’y avait personne, à part quelques hommes assomés. Ils devaient être remontés par les escaliers. Yunho se dépêcha d’appeler un taxi, et il ne rata pas son avion. Seulement, trois semaines plus tard, ils l’avaient retrouvé à son hôtel. Il n’avait pu que s’enfuir.
« -Vous connaissez la suite. Tomoko m’a repêché, et nous voilà ici. »
Cette dernière resta silencieuse. Pauline se leva et alla regarder à la fenêtre, inquiète. Elle souleva le rideau pourpre et observa la rue. Plusieurs voitures passèrent, éclairant de leurs feux le bitume gris. Elle les vit à peine. C’est alors qu’une voiture apparut au coin de la rue, à gauche. Une Chevrolet.
Une Chevrolet noire.
Pauline déglutit en la voyant s’approcher lentement.
« -Tomoko ?
-Oui ?
-De quelle couleur était la voiture ? chevrota Pauline, qui avait l’impression que la voiture passait au ralenti.
-Noire. »
Pauline serra le rideau entre ses mains, et regarda la voiture passer. La fenêtre côté passager était ouverte. Un bras était appuyé sur le rebord, tandis que son propriétaire scrutait les alentours. C’était un asiatique blond. Il leva alors les yeux vers la fenêtre. Leurs regards se croisèrent, et la jeune femme soutint le regard défiant que l’autre lui lançait. Il finit par baisser les yeux, et regarda la mobylette garée devant avec indifférence.
«-Pauline ? T’es toute pâle, ça va ?
-…Ils viennent de passer. »
Tomoko se leva aussitôt, mais Yunho la retint.
« -Qu’est-ce qui te fait dire ça ? questionna-t-il, inquiet.
-Un asiatique blond dans une voiture noire.
-Ils nous ont remarqués ?
-Pas encore. Mais le blond a vu la mobylette. »
Yunho se laissa retomber dans le fauteuil. Ça tournait mal. En plus, il venait d’entraîner deux filles innocentes dans cette histoire stupide.
« Tout ça à cause de cette espèce de connard qui me sert d’oncle. Chier… »
Dans le silence pesant qui venait de s’installer, Tomoko demanda :
« -On fait quoi, maintenant ? »
Yunho haussa les épaules. Pauline se contenta de poser une autre question pour répondre à la première.
« -Yunho, tu sais conduire ?
-Oui.
-Les voitures européenes aussi ?
-Affirmatif. J’avais une voiture allemande, en Corée.»
Pauline s’écarta de la fenêtre et descendit le rideau. Elle commença à fermer les volets, partout. Elle éteignit la cheminée, et monta à l’étage pour tout fermer.
« -Elle fait quoi, là ? interrogea Yunho, en entendant des grincement au dessus de sa tête.
-Je crois qu’on se casse. »
« -C’est pas vrai ! Ils sont où, maintenant ? »
Jae Joong en avait vraiment assez. Il frappa sur le volant, tandis que Junsu tentait de le calmer.
« -On les trouvera, de toute façon… Je ne comprends pas pourquoi tu t’énerve autant…
-Pour rien. Ça me saoule, c’est tout. »
Changmin, derrière, s’était endormi contre la vitre. Yoochun commençait aussi à s’ennuyer. Il bailla.
« -A propos, qu’est ce qu’il s’est passé, il y a trois semaines, pendant qu’on était en bas ? questionna le blond, en tapotant ses doigts contre la portière.
-…Rien, rien., grommela le concerné, qui semblait se renfrogner.
-T’es sûr ? Parce que vu comment t’avais l’air énervé…
-C’est bon, j’te dis. »
Celui qui était encore éveillé, derrière, marmonna :
« -Elle était de quelle couleur, déjà, la mobylette ? »
Le mot mobylette rappela quelque chose à Junsu, qui poussa une exclamation. Changmin sursauta et se réveilla en grognant.
« -Qu’est-ce qu’il se passe ?
-Demande à ce crétin qui s’est mis à crier.
-Bon sang, on est passé devant !
-Quoi ? »
Jae Joong fit aussitôt demi-tour, avec un contrôle parfait du volant.
« -C’était où ?
-Dans le paté de maisons, tu sais, celles qui se ressemblaient toutes…
-Merde, mais c’est loin ça ! »
Tandis que le conducteur accélérait, Changmin demanda :
« -Pourquoi tu ne l’as pas dit avant ?
-Je…je sais pas.
-C’est cette fille, hein ?
-Qu-Quelle fille ? De quoi tu parles ?
-… »
Il lança un regard noir à Junsu qui regarda brusquement ailleurs.
« -Jae Joong, c’est là. »
Mais lorsqu’ils s’arrêtèrent devant le numéro treize, tous les volets étaient fermés, et la maison semblait vide.
« -Putain, ils se sont barrés ! »
Seule, la mobylette était devant la bâtisse, éclairée par un lampadaire, semblant se moquer ouvertement de celui qui venait de hurler.
Jae Joong shoota dedans.