Vos messages m'ont fait super plaisir >_< Merci beaucoup d'aimer ma fic :P J'avais un grand sourire scotché aux lèvres quand j'ai lu ça^^ ça m'a donné la pêche pour écrire^^
Bref, trèves de bavardages^^
Chapitre 20: Bang Bang, Baby.
« Ladies and gentlemen… »
Yunho sursauta, en entendant cette voix froide et métallique annoncer ce qu’il redoutait tant. L’arrivée…Comment feraient-ils pour s’échapper ? Comment parviendraient-ils à s’enfuir…Puis aller voir Myoung-bo ? Comment ?
Il se rendit alors compte que sa ceinture de sécurité était détachée. Il la rattacha, tandis que les écrans s’éteignaient. Il jeta un coup d’œil à sa droite. Sarie, Yoochun. Les yeux fixés à l’extérieur. A gauche. Jae Joong qui semblait garder un visage impaissible. Une sorte de déception vint serrer le cœur du coréen. Ça ne lui faisait pas plus d’effet que ça, de savoir qu’il allait devoir le tuer dans les heures qui allaient suivre ? Pas plus d’effet ? La réponse vint d’elle-même, dans l’esprit de Yunho.
Non. Il n’avait pas à être triste, de toutes façons. Peut-être, qui sait, était –il heureux de pouvoir rendre les baisers volés, les insinuations. Par un bon coup de mitraillette.
Cette réponse lui souleva le cœur, tandis que l’avion descendait. Et pourtant…une image persistait dans la tête du coréen.
Celle de Jae Joong, torse nu, lui souriant, les yeux plissés…Un Jae Joong qu’il ne verrait certainement plus jamais. Acte de pitié ? Ou autre ? Il ne voulait pas le savoir. Non. Il voulait juste croire. Juste croire que cet instant n’avait été que sincérité. Et Yunho savait…que cette image lui resterait dans l’esprit, quelle que soit l’attitude de l’androgyne envers lui. Oui….Que Jae Joong le tue ou non…
Un pâle sourire éclaira son visage. Il posa son bras sur l’accoudoir. Et attendit patiemment que l’avion daigne faire crisser ses pneus sur le goudron de l’aéroport Tokyo Narita…
Un chant. Un chant qui résonnait encore dans les oreilles de Tomoko. Junsu avait une voix…à s’en briser l’âme. Et immanquablement, la sienne s’était brisée à son contact…Elle avait envie de pleurer…
Tout n’était plus qu’une question de minutes. L’avion atterrirait…Mais qui savait ce qu’il allait se passer ensuite ? Elle ne savait pas. Mais en même temps que cette envie de pleurer qui s’insinuait en elle, elle y croyait encore. Qu’ils parviendraient à s’enfuir. Dans toutes les situations, elle y croirait encore. Le ventre noué, elle s’agrippa à son accoudoir, tandis qu’une sueur froide lui coulait le long du dos. Elle réprima un frisson. Dans toutes les sentations d’angoisses jamais imaginable, la Japonaise n’avait jamais eu aussi peur. Peur de quoi ? De mourir ? Peut-être. Mais si elle prenait en compte toutes les fois où elle avait eu peur, elle n’aurait jamais avancé. Et de toutes manières, il était impossible de reculer maintenant. Elle aurait dû y penser avant de ramasser Monsieur Yunho sur la route…Et personellement, elle ne le regretterait jamais. Regretter d’avoir sauvé la vie à un être vivant ? Quel être abject y penserait ? Pas elle, en tout cas.
« -Ladies and gentlemen…»
Elle allait detester cette phrase, elle le sentait. Cette voix glacée, métallique…Secouant la tête et soupirant, elle s’enfonça dans son siège, tandis qu’autour de sa taille, sa ceinture se resserrait. Puis elle se prit le visage entre les mains, ses mains froides. Un secousse ébranla le grand oiseau de métal, et Tomoko sentit son corps se pencher en avant.
A côté d’elle, Changmin fixait avec anxiété le grand écran placé devant l’allée centrale. Sans vraiment le regarder. Ses pensées étaient concentrées sur autre chose. Son pistolet, par exemple. Comment allait-il se débrouiller pour que ni Jae Joong, ni Yoochun, ni Junsu ne s’aperçoive qu’il lui l’avait donné ? Enfin, il l’avait perdu en pariant, mais c’était presque la même chose. Puis, il se retourna et fixa les petites mains de la jeune fille. Savait-elle se servir d’une arme ? Aurait-il à lui expliquer ? S’en servirait-elle ? Ses yeux se fixèrent à nouveau sur l’écran.
Allait-il devoir la tuer ?
Horrifié par cette pensée, il cligna des yeux, tentant de chasser de sa tête une image terrifiante. Du sang, encore du sang…Non…Il secoua la tête. Ce n’était pas le moment de flancher.
Puis, il jeta un coup d’œil sur sa montre, attachée à son poignet.
Finalement, il ne s’était pas passé grand chose en trois heures…Malheureusement.
Changmin pouvait-il savoir en quoi il se trompait ? Non. Mais peut-être finirait-il par le savoir…
Sarie, les yeux fixés sur le petit hublot, contemplait les détails du paysages se préciser, et s’agrandir petit à petit. Les grondements des moteurs s’intensifiaient. Elle poussa un soupir, les yeux dans le vague. S’en sortir…Avaient-ils encore une chance ? Elle avait beau y réfléchir, elle avait l’impression qu’ils étaient dans une impasse. Une sentation de vertige se fit sentir au creux de son ventre, tandis que l’engin perdait de l’altitude. Est-ce que l’impossible était réalisable ?
Elle le souhaitait. Elle le souhaitait sincèrement.
« -…Hey, ça va ? T’es toute pâle… »
Elle se retourna, et croisa le regard de Yoochun. Aussi pâle qu’elle, et arborant un petit sourire triste.
« -…Comment veux-tu que ça aille… »
Cette réponse, à peine murmurée, atterrit pourtant dans l’oreille du coréen et retentit, résonna à l’intérieur de lui comme une immense déflagration.
Alors, sans dire un mot, lentement, il attrapa une mèche de cheveux de la jeune femme et les effleura des lèvres.
« …No one knows…
-…Ce que le futur nous reserve. Je sais. Mais comment veux-tu que j’espère l’impossible quand il me semble irréalisable ?
-Impossible is nothing. »
La jeune femme ne put s’empêcher de sourire à cette phrase. Impossible n’est rien…Que n’aurait-elle pas donné pour que cette phrase s’avère exacte…Yoochun reposa sa main sur son accoudoir. La Japonaise attrapa cette main. Surpris, il leva les yeux.
« -Impossible is nothing. »
Il serra alors cette petite main dans la sienne. Partageant leur chaleur.
Le boeing 747 déplia lentement ses pattes d’acier. Ses roues glissaient sur le bitume, tandis que l’énorme oiseau de métal perdait sa vitesse, petit à petit. Puis il s’arrêta. A l’intérieur, huit personnes, huit venaient de désirer qu’il reprenne envol…
« -Ma valise, ma valise, où est ma valise ? C’est pas possible…Ils l’ont laissé dans la soute à bagage ou quoi ? »
Nerveux, tendu, Changmin arpentait les tapis déroulant, scrutant toutes les valises qui passaient, vérifiant toutes les étiquettes indiquant les noms.
Les autres, assis sur une banquette, le regardaient passer et repasser, s’affolant, bousculant des gens, s’excusant auprès de certains d’entre eux, se contentant de lancer un regard furieux à d’autres, poussant, gesticulant…
Tomoko finit par se lever pour aller l’aider, avec un sourire aux bout des lèvres, tandis que Junsu et Pauline se lançaient un regard plein de sous entendus…Avant de s’embrasser.
« -Alors, on ne retrouve plus sa valise ? »
Le grand brun se retourna et l’aperçut. Ce qu’elle pouvait être petite…Malgré son air enthousiaste, il avait l’impression qu’elle était vraiment fragile…Il n’en prit pas compte, et avec un petit sourire moqueur, il s’écria, faussement étonné :
« -Heeey mais t’es vraiment minuscule ! »
Tomoko lui tira la langue, et se faufila entre les gens, pour arriver près du tapis, tandis que le Coréen, derrière, ne parvenait pas à passer entre deux grand-mères qui discutaient sans faire attention, ou plutôt en ignorant délibérément le jeune homme.
« -..Euh, excusez-moi, euh… »
Elle le regarda tenter d’attirer leurs regards, et après lui avoir fait un petit signe de la main, railleuse, elle se retourna vers les valises qui défilaient devant elle.
« De quelle couleur est ta valise ? hurla-t-elle, tentant de recouvrir le vacarme ambiant.
-…Noire ! »
Mais combien de valises noires y avait-il ici ?
« Elle est comment ? s’exclama Tomoko, en attrapant une valise noire.
-Euh…Grosse !
- Ça m’avance, tiens ! T’as pas un petit truc pour démarquer ? rétorqua la jeune fille, en s’aperçevant que celle qu’elle tenait dans ses mains appartenait à un certain Paul Dupont, et la reposant immédiatement.
-Elle est lourde ! Euh, non, ça c’est pas un truc pour démarquer, marmonna-t-il en se frottant la nuque.
-Alors ? interrogea Tomoko, exaspérée, en attrapant une autre valise noire, appartenant cette fois-ci à Michelle Haut.
-…Euh, euh, euh… »
Pendant qu’il réfléchissait, elle avait eu le temps d’attraper une valise noire au nom de Kinoda Junko.
« -Fais chier, grinça-t-elle en la reposant. Fais chier. »
Pendant ce temps, les autres étaient en train d’entasser leurs affaires sur les chariots métalliques. Dans un désordre monumental. Les uns voulaient faire ci, et ça, tandis que les autres entassaient par dessus. Pauline, qui supportait pas le désordre, excédée, s’était assise, les regardant tenter de faire tenir les valises, qui en général, s’éffondraient dans un boucan infernal. Jae Joong s’était assis à côté d’elle.
Les autres voyageurs les regardaient en riant. Sans savoir qu’à l’intérieur, ces personnes semblant être si enjouées étaient anxieuse, angoissées…Chacun de leur sourire hurlait leur peur. Chacun de leur rire accompagnaient leurs larmes. Ils ne voulaient surtout pas montrer qu’à l’intérieur, ils étaient loin de représenter une seule fraction de cet enthousiasme affiché sur leurs visages. Alors, ils riaient… En pleurant à l’intérieur.
« Junsu ! Par pitié, pousse-toi !
-Aïe ! Mais fais gaffe Yunho, mon pied !
-Pardon…Sarie, pendant que ces deux-là font les idiots, passe-moi ma valise…
-C’est laquelle ? »
Jae Joong finit par craquer. Il se leva, et poussa les « déménageurs ».
« Vous êtes vraiment nuls. Vous avez appris à ranger où ?
-C’est clair, renchérit Pauline. Vous êtes pire que Tomoko. »
Seule Sarie haussa des épaules, comprenant ce que la Française voulait dire. Les quatres non-doués du rangement s’assirent donc bien sagement, tandis que les deux autres, en un rien de temps, rangeaient les bagages.
« -Bon, fit Jae Joong au bout d’un moment, satisfait. Qu’est-ce qu’ils font, les deux autres ? »
Les portes automatiques s’ouvrirent, tandis qu’une jeune femme sortait à l’extérieur de l’aéroport de Tokyo-Narita. Elle fit signe à un taxi qui s’arrêta. Elle laissa le chauffeur installer les bagages, et s’installa à l’intérieur. Elle ouvrit son sac et en sortit son portable. Et de ses ongles manucurés, rouges, elle l’alluma et consulta ses messages.
Myoung-bo avait appelé.
Affichant un sourire exultant, Eun-Ju retira perruque et lunette de soleil, maudissant tout de même Yoochun pour l’avoir obligée à devoir se déguiser. Puis, elle appela son répondeur.
« -Vous avez trois nouveaux messages… »
Changmin avait vraiment LE prototype de la valise, le bagage vraiment impersonel, dénudé de quoi que ce soit. Et c’était la onzième valise que Tomoko attrapait, sans succès. Mais il fallait dire qu’elle était tellement sur les nerfs qu’elle ne faisait pas attention à ce qu’elle prenait. Nouvelle valise noire.
« -Et merde. »
Hiroyama Makoto.
Changmin, derrière, parvint enfin à persuader les grand-mères de le laisser passer. Il poussa un peu un couple et arriva jusqu’à la Japonaise.
« -Alors ? »
Elle haussa des épaules, tandis qu’il attrapait une valise verte.
« -Pourquoi tu prends une valise verte ? »
Il la reposa, et en attrapa une rouge. La jeune fille leva les yeux au ciel, puis attrapa une à son tour, noire, semblant être un peu usée…Elle attrapa l’étiquette, puis poussa un soupir. Du coréen…il ne manquait plus que ça.
« -…Il y a écrit quoi, là ? »
Il baissa les yeux. Puis sourit, soulagé.
« -Shim Changmin…Il se pourrait bien que ce soit moi. Allez, on peut y aller. »
Il lui attrapa la main et poussant les gens, ils se dirigèrent vers le groupe.